A quel point notre propre enfance a-t-elle un impact sur nous? A quel point les blessures du passé irradient-elles encore sur l’adulte que nous sommes devenus ?
Chacun a sa réponse je crois. Mais nul doute que l’impact est grand.
Les blessures d’enfance sont en nous telles qu’elles étaient lorsque nous les avons eues.
Avec notre regard d’enfant.
Avec l’analyse que l’on a pu en faire en tant qu’enfant.
Parfois, sans connaitre l’image globale.
Et elles continuent à nous blesser et à irradier en nous.
Je ne parle pas forcément de traumatismes. Je parle de petites choses, de petites contrariétés, de petites déceptions, de petites souffrances. Je parle également des grandes.
On peut sans peine comprendre qu’un garçon abandonné par son père aura du mal à devenir lui-même père ou à se projeter dans ce rôle.
Mais, je parle aussi des méchancetés que l’on peut recevoir à l’école, d’enseignants ou de camarades. Je parle également des injustices que nous avons pu recevoir de la part de nos parents ou vis-à-vis de nos frères ou soeurs. Je parle aussi des jugements hâtifs que des inconnus nous ont portés. Bref, les blessures d’enfance sont nombreuses et variées et ancrées en nous.
Alors que faut-il faire ? Faut-il continuer à ressasser les rancunes et les blessures du passé ? Ou faut-il, au contraire, s’en affranchir pour vivre exactement la vie que l’on s’est choisie et être la personne que l’on a envie d’être ?
Oui, évidemment !
Cela commence par le fait d’en prendre conscience. Débranchez le pilote automatique et réfléchissez-y. Réfléchissez à ce qui est douloureux pour vous dans votre passé. Essayez de savoir pourquoi. Essayez de comprendre ce qu’il s’est passé. Essayez de l’analyser avec votre maturité d’adulte.
Une fois que vous aurez fait ça, décidez ce que vous voulez en faire. Décidez de l’impact que vous voulez que cet ou ces évènement.s ait/aient sur votre vie actuelle. Peut-être que vous déciderez de discuter avec la personne qui vous a causé du tort si c’est encore possible. Peut-être que vous déciderez de parler de cela autour de vous, de témoigner ou juste de l’écrire, rien que pour vous. Peut-être que vous aurez envie de vraiment traiter cette blessure en faisant appel à un.e psychologue ou coach.
L’important est de prendre conscience que votre passé a un impact sur vous, d’une façon que vous ne soupçonniez peut-être pas et que ce n’est pas une malédiction : vous avez le pouvoir de vous en détacher !