Les neurones miroirs

Nous baillons quand nous voyons quelqu’un bailler. 

Le rire est contagieux

Nous avons de la peine quand nous voyons quelqu’un pleurer. 

Nous avons le souffle coupé quand nous voyons le héros de notre film (ou de notre livre) courir pour sauver sa vie (ou le monde). 

Tout cela parait logique car l’être humain est un être social et s’intégrer au groupe est vital pour l’homme des cavernes que nous étions. Quand on essaye de s’intégrer à un groupe, nous essayons naturellement de voir comment ce groupe fonctionne et de se glisser dans la masse. Car si nous ne le faisons pas, paf !, nous sommes exclus de la caverne et nous mourrons de froid…

Cette capacité à sociabiliser est due à beaucoup de choses mais depuis 1996, nous savons que c’est en partie dû aux neurones miroirs. Aujourd’hui, on ne sait pas quelle est la part des neurones miroirs dans les comportements que je viens de décrire mais on pense qu’ils jouent un rôle très très important.

Les neurones miroirs ont été découverts en 1996 par un groupe de chercheurs italiens menés par le neurologue Giacomo Rizzolatti de l’université de Parme. Ils ont découvert que, dans le cerveau des primates (des chimpanzés), un certain nombre de neurones s’activaient quand le primate faisait une action mais aussi quand il regardait un autre primate faire la même action. Les mêmes neurones s’activaient : faire ou voir faire active la même zone de notre cerveau. 

Les neurones miroirs permettent aussi de communiquer efficacement, lorsqu’on  se met à la place de l’autre, dans le référentiel de l’autre pour que notre message passe mieux. 

Ces neurones font que nous sommes empathiques. Nous ressentons les émotions des autres comme si c’était les nôtres (ce qui n’est d’ailleurs pas forcément un cadeau…).

Ils permettent la compréhension des intentions des autres, la collaboration entre individus, l’enseignement, la compétition…

Comprenez-vous mieux pourquoi nous imitons autant nos semblables ?