Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de responsabilité. La responsabilité des actions, la responsabilité des mots mais surtout la responsabilité des émotions que nous ressentons.
La vôtre et celle des autres.
Nous entendons souvent l’adage « ma liberté commence là où s’arrête celle des autres ».
Nous pourrions dire la même chose concernant la responsabilité : ma responsabilité commence là où s’arrête celle des autres. Ou, à l’inverse, ma responsabilité s’arrête là où celle des autres commence.
Nous avons chacun une responsabilité. Et les autres ont également une responsabilité.
J’ai la responsabilité des émotions que je ressens et vous avez la responsabilité des émotions que vous ressentez. Je ne suis pas responsable des émotions que vous ressentez.
Je vous donne un exemple : nous sommes collègues et je vous dis « tiens, tu n’as pas mis à jour le compte rendu de la réunion d’hier ». Si vous ressentez de la honte, du dénigrement, de la contrariété, de la colère à mon égard car j’ai mis en avant une chose que vous n’avez pas faite, vous en êtes responsable.
La phrase que j’ai prononcée est la circonstance. Les émotions que vous ressentez ne sont que le résultat des pensées que vous avez choisi d’avoir face à cette circonstance. Je ne peux pas être responsable des pensées que vous avez.
Ma responsabilité est la phrase que j’ai dite. Rien de plus.
Si, au contraire, vous ne laissez pas sa responsabilité à l’autre, vous culpabilisez car, dans cet exemple, c’est vous qui avez causé les émotions négatives ressenties par votre collègue et surtout, vous agissez comme une éponge. Vous ressentez les émotions négatives que votre collègue ressent, alors même que ce ne sont pas les vôtres et que face à la circonstance qui a causé ces émotions négatives, vous n’auriez pas du tout eu ces émotions-là.
Attention, cela n’empêche pas d’user de tact lorsque vous parlez à celles et ceux qui vous entourent…
Cela n’empêche pas non plus de faire preuve d’empathie envers les autres.
Cela fonctionne avec tout : une amie qui fait un choix de vie que vous désapprouvez, vos enfants qui ne vous écoutent pas alors que, bon sang !, vous savez !, une destination de vacances que vous n’approuvez pas, voire, comme c’est le sujet du moment, des personnes de votre entourage qui choisissent de se vacciner ou au contraire de ne pas se faire vacciner.
Que pouvez-vous y faire ? Les conseiller, leur en parler. Oui. Et après ? Rien de plus. Ces personnes sont à même de faire leurs choix de vie.
Et pourtant, vous restez dans l’incompréhension, la contrariété, le désespoir, la tristesse, parce que, ne peuvent-ils pas vous écouter ?
Ces émotions négatives que vous ressentez et vous traînez avec vous peuvent être évitées en répondant aux questions suivantes :
Avez-vous fait ce que vous pouviez pour convaincre votre interlocuteur.trice ?
Pouvez-vous vraiment faire quelque chose de plus ?
Si vous avez répondu oui, puis non, cela signifie que ce sujet relève maintenant de la responsabilité de l’autre, pas de la vôtre.
Donc, lâchez prise. Ce n’est plus votre responsabilité.
Vous verrez que votre tension émotionnelle va disparaître. Vous retrouverez la paix avec vous-même et sûrement avec l’autre personne également car vous n’insisterez plus pour le.la contrôler. Au contraire, vous accompagnerez son choix et le.la soutiendrez, si ce n’est qu’en gardant le silence alors que les voix désapprobatrices d’autres s’élèvent.
Je précise également que, dans une relation, la responsabilité doit être équilibrée pour qu’elle soit elle-même équilibrée et harmonieuse.
Avez-vous déjà tenté d’empiéter sur la responsabilité d’une autre personne ? Ou au contraire, avez-vous déjà été contrôlé.e par une autre personne ?
Dites-moi tout par retour de mail.