La quête de la perfection

Expérimentez-vous la quête de la perfection ? En toutes circonstances ou, au contraire, seulement en certaines ?

Beaucoup de personnes de mon entourage se débattent avec cette quête de la perfection. Je me suis moi-même longtemps débattue avec. Trop longtemps. Car cela épuise. 

Il faudrait être l’époux.se parfait.e, entretenir sa maison parfaitement, être la mère ou le père parfait.e, être le ou la professionnel.le parfaite, la copine ou le copain parfait.e, le ou la cuisinier.ère parfait.e, être disponible tout le temps, faire du sport et des activités artistiques… Je pourrais continuer la liste encore longtemps. 

Je ne sais pas qui ou quoi nous a mis autant de pression, mais peu importe. 

Ce qui est fait est fait. Ce qui nous est beaucoup plus utile est de savoir comment faire autrement.
Comment accepter nos erreurs ? Comment accepter d’être parfaitement imparfait.e ? 

Car, personnellement, je suis bien plus heureuse maintenant, en acceptant de ne pas être parfaite. Je pense donc que vous le serez aussi. 

C’est épuisant d’avoir une telle pression !

Et quand on fait des erreurs, nous sommes au trente-sixième dessous. Nous nous parlons mal ! Ne cherchons pas de la bienveillance dans notre discours intérieur à ce moment-là ! 

Alors, comment faire pour accepter de ne pas être parfait.e ?

En acceptant de faire des erreurs ! 

Je prends un exemple : au travail, vous envoyez un mail au mauvais destinataire. Je précise que les conséquences de cette erreur ne sont pas graves. Je ne suis pas dans la situation où c’est un mail dans lequel il y avait les prix d’une société, que vous avez envoyé à une société concurrente ! C’était un mail dont le contenu n’était pas ultra confidentiel et que vous avez envoyé à une autre personne de votre société. 

La conséquence, c’est que vous renvoyez un mail en disant « désolé.e, je me suis trompé.e de destinataire, ce mail n’était pas pour toi » et vous renvoyez le mail initial au bon destinataire.

Vous ne pouvez pas dire que c’est une grosse erreur car les conséquences ne sont pas dramatiques. 

Et pourtant, si dans cette situation vous vous dites que vous êtes nul.le, bon.ne à rien, que ça vous plombe votre journée et que vous y pensez au moment de vous endormir, c’est trop ! C’est invivable ! C’est épuisant ! Après cela, vous allez sûrement avoir du mal à avoir de nouveau confiance en vos capacités. Capacités que vous avez, par ailleurs, parce que combien de mails avez-vous envoyés au bon destinataire ? En réalité, si vous faites les comptes, il y en a un seul, sur une longue période, que vous n’avez pas envoyé au bon destinataire. Et au lieu de vous focaliser sur tous ceux que vous avez bien envoyés, vous vous focalisez sur le seul que vous avez mal envoyé. 

Une autre façon de faire, qui est bien plus constructive, est d’analyser les conséquences de cette erreur, de se demander ce que vous auriez pu faire pour l’éviter afin, non pas de vous flageller, mais de trouver le moyen de ne pas recommencer. Car les erreurs, de façon générale, ne devraient servir qu’à deux choses : 

  1. la réparer si c’est possible, et/ou s’excuser, et,
  2. En tirer des enseignements pour ne pas la reproduire. 

C’est tout ! 

Pour mettre cette nouvelle façon de fonctionner en place, je vous conseille de commencer par le faire sur de petites erreurs du quotidien (la quiche que vous avez oublié de retirer du four, le coup de téléphone que vous avez oublié de passer, le retard que vous avez pris à tel rendez-vous, un email que vous avez envoyé au mauvais destinataire…). Si vous acceptez vos « petites » erreurs banales, vous allez déjà baisser la pression que vous vous mettez, mieux dormir si elles vous causent habituellement quelques insomnies, et surtout, mieux vous accepter ! 

L’acceptation de soi est aussi, j’en suis convaincue, l’un des pavés de la route du bonheur.