Comment penser utile ? 

Les pensées nous assaillent tout le temps et de partout. Certaines personnes aimeraient parfois trouver le bouton stop. En vain. Et c’est pire si ces pensées créent des émotions négatives. C’est souvent le cas d’ailleurs et ça arrive souvent la nuit. 

On dit « heureux les simples d’esprit » et je suis d’accord avec ça. Les simples d’esprit ne doivent pas penser en permanence. Leur cerveau doit s’arrêter, se mettre en pause et les laisser tranquille. Par contre, je n’ai jamais vraiment rencontré de personnes pour qui penser tout le temps, en permanence, n’est pas un problème. D’après Jeanne Siaud-Facchin, c’est un signe de surdouance… C’est le signe d’une intelligence particulière. Sauf qu’elle peut nous rendre fou ou folle ! 

Lorsque j’étais salariée et que ce que je faisais au quotidien ne me plaisait pas, ces pensées étaient négatives et anxiogènes en permanence. Je croyais alors que mon cerveau ne s’éteignait pas parce qu’il fallait que je règle des choses. Maintenant que je suis pleinement heureuse et épanouie dans ce que je fais, je constate que les pensées affluent toujours dans ma tête mais elles ne sont plus anxiogènes. C’est déjà ça, me direz-vous ! N’empêche qu’elles sont toujours là et qu’il est important pour moi de les canaliser. 

Comment faire pour réguler ce flot de pensées ? 

En l’acceptant déjà. Ce n’est pas en pensant qu’il faut arrêter de penser que vous allez arrêter de penser ! Si vous résistez, ça va être pire et d’autres émotions comme la culpabilité vont arriver. Bref, ce n’est pas la solution que je vous préconise. 

Je conseille souvent à mes coaché.e.s d’écrire. Ecrire dans un carnet, sur une feuille volante, comme vous voudrez. Mais écrivez ! Ecrivez ce qui vous passe par la tête, ce qui vous pèse sur le cœur, les problèmes et autres difficultés que vous rencontrez. Imaginez le pire et écrivez-le. Rejouez des scènes comme vous auriez aimé qu’elles se déroulent vraiment. 

Tout ce qui est sur le papier ne tourne plus dans votre tête. Vous pourrez ainsi prendre du recul sur les situations qui vous préoccupent. 

Ces mots n’ont pas vocation à être relus. Vous pouvez les relire si vous le souhaitez, bien sûr, mais ce n’est pas obligé. Personnellement, je ne le fais jamais. Vous pouvez aussi brûler ces feuilles, les broyer ou, si vous voulez quelque chose de moins extrême, simplement les mettre à la poubelle. L’idée est simplement que ce qui est sur le papier n’est plus dans votre tête. 

Il vous faudra peut-être écrire plusieurs fois sur le même sujet pour le purger entièrement. 

Si les pensées sont négatives, réorientez-les vers du positif.

Nous avons toutes et tous une grande imagination. Particulièrement pour ce qui est négatif. C’est normal, c’est notre biais de négativité qui est à l’oeuvre. Celui qui a permis à nos ancêtres, les hommes des cavernes, de survivre. Les enjeux dans nos vies actuelles sont sûrement moins importants que la survie. Mais notre biais de négativité est toujours présent ! 

Pour le contrer, réorientez vos pensées vers quelque chose de positif. Vous ne savez pas si vous pourrez avoir les billets d’avions à un prix raisonnable pour partir en vacances ? Peu importe, imaginez-vous déjà sur place. Qu’est-ce que vous ferez ? Comment vous sentirez-vous ? 

Telle personne m’a mal parlé ce matin et ça me contrarie. Mais c’est la seule personne, pas les autres, et j’ai réussi à boucler ce dossier dans les temps. 

Essayez de trouver du positif, que ce soit dans la même situation ou dans quelque chose de complètement différent. 

Vous ne pourrez pas arrêter ce flot de pensées continu. Par contre, vous pouvez le diriger vers quelque chose qui vous sert, qui est utile !