Une technique pour mieux communiquer

Vous avez parfois du mal à vous faire comprendre que ce soit au travail, avec votre conjoint, avec vos parents, avec vos enfants, avec vos amis ou avec des inconnus ? 

C’est tout à fait compréhensible car chacun reçoit vos paroles, vos attitudes, vos expressions faciales, avec son propre filtre. 

Vous en avez un aussi. Chacun en a un. Et personne n’a le même. 

C’est dire si la communication peut s’avérer ardue ! 

Dans ces circonstances, vous pouvez utiliser l’outil DESC.

C’est une technique créée par Sharon A. et Gordon H. Bower dans leur livre Asserting yourself (1976). Chaque lettre correspond à une étape :

  1. Décrire objectivement les faits : les faits sont des circonstances qui peuvent être prouvées. Il n’y a pas de jugement. C’est ce qui peut être amené devant un tribunal. C’est « aujourd’hui, il y a du soleil » au contraire de « aujourd’hui, il fait beau » ou alors « aujourd’hui, il pleut » et pas « aujourd’hui, il fait un temps de chien ». Quand on dit qu’il fait beau ou qu’il fait un temps de chien, c’est un jugement et non un fait objectif.
  2. Exprimer son ressenti, ses émotions, ses besoins : c’est ce que vous ressentez, vous. Vous l’exprimez donc en commençant la phrase par « je » : « j’ai besoin que la maison soit rangée » ou, « j’aime quand la maison est rangée » ou, « j’ai besoin que tu ranges tes chaussures » au lieu de « tu n’as pas rangé tes chaussures ». Dans ce dernier exemple, nous retrouvons le fameux « tu » accusateur, le « tu qui tue » à éviter absolument dans cette démarche collaborative.
  3. Ouvrir aux Solutions : quelles sont les solutions envisageables pour ces faits et ces besoins ? Chaque participant à la conversation s’exprime et propose des solutions. Il est important de laisser la porte ouverte aux solutions, à un compromis. Vous trierez ensuite toutes les solutions envisagées pour ne retenir que celles qui sont acceptables pour tous. 
  4. Prévenir les Conséquences en cas de changement : une solution a été trouvée mais, que se passe-t-il si elle ne se réalise pas ? Là aussi, chaque participant fait des propositions et quand toutes les propositions ont été faites, vous pouvez les trier pour ne retenir que celles qui conviennent à tous. 

Si c’est impossible car certaines propositions sont inacceptables pour vous, mais incontournables pour votre ou vos interlocuteur(s), demandez-vous ce qui relève de votre responsabilité à vous, de vos choix à vous. Demandez-vous ensuite ce qui relève de la responsabilité et des choix de votre ou vos interlocuteur(s). C’est un moyen de relancer la recherche de conséquences en cas de changement. 

C’est un outil très puissant qui est facile à utiliser dans toutes les situations !